vendredi 5 juin 2009
Message à lire en écoutant la lambada, puis si c'est fini avant la fin du message, So Lonely de Police.( les 2 chansons que l'on a entendu en arrivant à Tarija)
Donc...patatra...le drame... La route pour Tarija est bloquée par les paysans. Toutes les routes qui mènent au vin (région viticole) sont bouclées. C'est bien ça le drame...
Ce qui ne nous laisse que 4 possibilités :
- Nous repartons par le nord, mais c'est pas hyper drôle vu que c'est de là qu'on vient (et il n'y a pas de vin au nord)
- Nous passons plein sud par l'Argentine mais ça nous fait un gros détour et comme il ne nous reste même pas un mois, c'est un peu difficile de se rallonger autant ( et il n'y a pas de vin au sud)
- On essaie quand même, on passe tout droit et on voit bien se qui se passe.
- Ou alors dernière possibilité, on reste à Villamontes jusqu'aux prochaines élection, en 2012 afin de se faire élire maire et d'acheter un hélicoptère au frais du contribuable Bolivien, ce qui nous permettrait d'aller directement à Tarija sans perdre du temps bêtement par la route (mais il n'y a pas de vin à Villamontes)
C'est donc la raison (mais pas Loïc) qui nous à fait prendre notre courage à deux mains et décider de foncer tout droit, tête baissée, jusqu'à Tarija qui n'est qu'à 250 kms.
Aucun bus ne partent de Villamontes, étant donné qu'ils n'y a pas moyen de passer jusqu'à Tarija. Nous allons donc près du marché pour nous renseigner sur l'endroit où trouver des camions qui se rendent jusqu'à Tarija, ou du moins jusqu'au premier barrage (il y en a deux) .
Une fois les informations presques prises (le Bolivien du sud ne fait en effet pas énormément d'efforts pour articuler, ce qui peut se comprendre étant donner l'énorme boule de feuilles de coca qu'il machouille en permanence...), nous nous rendons à la sortie de la ville pour faire du stop, ce qui s'avèrera payant...et non je déconne...on a attendu, attendu et personne n'est jamais venu, jusqu'au moment où un Boliven articulant nous a conseiller de nous rendre à un point de contrôle sur la route de Tarija où nous aurions plus de chances de trouver un camion ou un micros (mini bus).
Donc taxi jusqu'au punto de controleos (ou quelque chose comme ça)...et ce sera micros. En effet, 5 minutes après notre arrivée, un micros pas vraiment complètement plein accepte de nous prendre moyennant finances. Après mûres réflexions et une pensée pour Hanz et l'Australie nous acceptons.
Voyage vraiment magnifique, traversée du Canyon de Pilcomayo, et surtout, ça y est, enfin, nous nous attaquons à la Cordillère des Andes, la Guyane, l'Amazonie, Rio nous paraissent vraiment loin.
Ce voyage de 150 km en 6 heures (une bonne moyenne par rapport à ce qu'on a pu connaître avant) nous à mené jusqu'à Entre Rios, charmant village au milieu des montagnes, petite place centrale bien fleurie avec des roses de toutes les couleurs, petite église plutôt jolie (On commence à être calés en Eglises).
Donc impossibilité d'aller plus loin, le barrage se situe à 25 km mais le chauffeur ne veut pas s'embarquer dans les routes de montagne au risque d'y rester bloqué quelques jours. Nous restons donc une nuit à Entre Rios, car il est trop tard pour nous risquer à passer. Donc petite soupe et au lit à 21h30 vu qu'on est un peu fatigué étant donné les décisions importantes qu'on a eu à prendre aujourd'hui tellement qu'elles peuvent influencer le reste de notre voyage et que ce serait vraiment con si par la résultante de plusieurs facteurs communs voire même de facteurs qui n'auraient rien en commun avec ceux dont on aurait pensé qu'ils le fûtent, nous perdions trop de temps.
Jeudi matin donc (hier), nous n'entendons pas notre réveil. Alors que nous souhaitions partir vers 7h pour optimiser nos chances d'arriver dans la journée à Tarija, nous nous postons sur la route, à l'extérieur d'Entre Rios, vers 10h30.
17 minutes de stop avant qu'un camion ne s'arrête, nous grimpons et nous retrouvons avec 9 Boliviens installés sur les sacs de nourriture à l'arrière du camion. Ils rigolent un petit peu et se moquent gentillement de nous, des gringos qui viennent de monter avec eux mais nous on est tellement content de voyager comme ça, à la Bolivienne, de connaître enfin ça, qu'on ne s'en préoccupe pas et qu'on en rigole même avec eux.
Une petite heure, de jolis paysages et quelques bonnes rigolades plus tard, nous arrivons au barrage des paysans. De nombreux camions sont bloqués sur cette petite route de montagne, nous descendons et allons nous renseigner. Nous arrivons à l'heure d'une réunion donc nous attendons le résultat avec impatience, faisant passer le temps en prenant quelques photos, discrètement au début, puis plus du tout après. Après de longues discussions, ils décident de continuer à bloquer la route. Nous nous renseignons donc auprès de nos compagnons de voyages et partons avec eux à pieds pour passer le barrage.
Moment un peu génant mais plutôt marrant aussi quand nous passons le barrage; les nombreux paysans (100 ou 200 peut-être...allez 10 000 pour que ce soit plus sensationnel) sont de chaque côté de la route, en hauteur et nous regardent passer, plutôt intrigués me semble-t-il de nous voir ici, deux gringos au milieu de nulle part...aidant nos compagnons de voyages à porter leurs affaires, ce qui nous à valu de devenir des "gringuitos", ce qu'on a pris beaucoup plus affectueusement. ça y est, on s'est fait des potes!
Gros coup de chances car de l'autre côté du barrage, il y avait un taxi qui acceptait de nous amener à Tarija. Nous ne sommes pas montés tous les 11 dans la voiture mais nous étions quand même 9 (avec le chauffeur) chargés comme des mules sur les routes de montagnes.
Deux grosses heures et un barrage plus tard, nous sommes arrivé à Tarija...les temps de trouver une auberge, de prendre une douche et nous étions déjà au bar pour la petite bière qui fait du bien. Bien sûr, nous avons enchaîné avec le super resto ( vu que ça ne coûte rien ici) pour un super repas et surtout la fameuse bouteille de vin (qui fait du bien elle aussi).
Impossible de trouver un endroit où finir la soirée mais nous allons nous rattrapper ce soir.
Nous comptons quitter Tarija demain, passer les barrages pour sortir et nous rendre dans la réserve de Sama pour faire un peu de rando et y voir des flamands roses...
Mais comme on a réussi à rentrer dans la seule ville du pays qui est encerclée par des barrages (et des vignes), on va peut-être rester.
Hans va bien, seulement un nez cassé, et on a définitivement perdu l'Australie qui ne mérite pas sa majuscule donc l'australie.
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que dire de + que quel beau trip et quelles belles aventures et quels beaux paysages et quel(les)........tout ce qu'on veut que vous vous tapez là!!
RépondreSupprimerah si! une chose: "le temps, le temps...c est quoi le temps, on a jamais assez le temps"!!
ça donne envie!!!
Bonne route!!
Eh bien, vous nous faites rêver avec vos aventures... Ca donne vraiment envie de vous rejoindre !! Bonne route et continuez à nous faire voyager avec vous !
RépondreSupprimerAh bravo! Ca voyage à l'autre bon du monde et ca regarde la ligue des champions et rolland garros... Dépaysant... Sinon oubliez pas de ramener une p'tite bouteille, les échanges interculturels ca m'a toujours intéressé...
RépondreSupprimerNe vous inquiétez pas. Il n'y a pa que là bas que les paysans sont en grève et bloquent les routes.Ici aussi, ça doit être général...
RépondreSupprimerBonne continuation dans votre aventure.