mardi 23 juin 2009

Cassie Rose

En effet, ce n'est pas un message de voyage car on a du mal à prendre le temps mais seulement un petit message personnel.
Bon anniversaire Cassie Rose
Signé:
Les tontons

dimanche 14 juin 2009

Tupiza-Oruro...Uyuni mon amour

Attention, nous envoyons deux messages aujourd'hui donc il faut commencer par Tarija-Tupiza : "Hasta siempre la revolucion"


Pour lire ce message, vous pouvez écouter Counting Crows, Mr Jones (entendu à Uyuni dans un bar en attendant le train) et Alpha Blondy, Brigadier Sabari


Alors Tupiza...Tupiza...Tupiza....

Pour quitter Tupiza, on trouvais ça plutôt pas mal de partir en stop, en trouvant un camion à la sortie de la ville, on commence à avoir de l'expérience pour ça, mais catastrophe, pas de camion, alors que nous nous sommes levés à 6h du matin comme des imbéciles après une soirée arrosé nous nous retrouvons dans le froid pendant à peu près douze minutes, découragés de trouver quelqu'un pour nous enmener. Douze minutes où dans une vivacité d'esprit intense, nous décidons de prendre le train qui part à 18h30...il est 8h, nous avons rendu la chambre d'hôtel et nous voilà avec nos sacs dehors obligés d'attendre la fin d'après-midi, ce qui n'est pas très, mais alors vraiment pas très malin...

Le gentil monsieur de l'hôtel a accepté de garder nos sacs toute la journée, comme ça nous avons pu profiter de Tupiza sans être trop encombrés.Internet, balade, repas au marché, et nous voici rendu à 18h re-avec nos sacs à la gare, en compagnie de quelques gringos que nous fuyons tant depuis Villazon.

Le train super classe, chauffé, télé, avec un peu de Bob Marley pour commencer...plutôt tranquille le voyage, on était pas habitué à ça.


Uyuni, 10 juin 2009 (enfin 9 juin pour être précis, il est 23h50):

ça caille (zut, il faut que j'enlève l'italique), ça caille donc on part à la recherche d'un hôtel qu'on ne met pas trop longtemps à trouver car il y en a plein partout car il y a plein de gringos car c'est une ville touristique car c'est pas loin du désert de sel....car...c'est tout....ah non, car c'est quand même beau un désert de sel.

A l'hôtel donc, une heure du matin, j'ai froid, j'essaie de me réfugier rapidement dans mon lit qui pris de panique par cette prise d'initiative si soudaine a pris la désicion de se dérober sous mon corps pourtant si svelte. Dans mon beau collant de quand il fait froid, et par terre par la même occasion je décide d'aller voir la dame de l'accueil vu que Stephane il voulait pas vu que lui son lit il était pas cassé....Nous quittons la chambre 14 pour la chambre 13 (cela vallait bien 5 ligne d'explications)

Pour voir le Salar dans toute sa splendeur, les gens normaux vont voir une des 80 et quelques agences de tourisme afin de louer un 4*4 et un chauffeur pour 2, 3 ou 4 jours et voir les lagunes colorées, les montagnes je ne sais plus quoi.... Et ben nous, comme on ne veut pas passer 2, 3 ou 4 jours à rouler les 3/4 de la journée enfermés avec ces fameux gringos, et faire comme tout le monde, et ben on à voulu faire du stop jusqu'à Colchani pour voir le Salar de nos propres moyens...mais vu que nous avons perdu notre savoir faire en pouce depuis Tupiza (voir ligne 1), nous prenons un taxi qui accepte de venir nous chercher à la fin de la journée.

25 km, quelques bosses et l'estomac bien retourné, nous arrivons au bord du Salar. ( peut-être serait-il inutile à ce moment si important de notre voyage de préciser que nous avons acheté une bouteille d'eau à Colchani, bouteille de 2 litres de la marque Vital, nous coutant 6 bolivianos soit 60 centimes d'euros...elle était bonne...l'eau)

La route se termine auprès d'une petite cabane abandonnée, se perdant dans cette immense étendue de sel (on a goûté pour vérifier qu'ils ne nous trompaient pas sur la marchandise). C'est plat, c'est con mais c'est plat, nous sommes à 3700. Un peu sur la droite, deux 4*4 de touristes sont arrêtés pour prendre des photos des gens qui extraient le sel. Une fois cela fait, il font des petits monticules de sel, ce qui rend le paysage un peu particulier. Il fait chaud, il fait froid...le soleil brûle mais le vent est frais.

Nous décidons de partir donc vers la gauche, fidèles à notre idée de fuir les gringos, vers une 2nde cabane abandonnée.

De là, nous voulons déposer la caméra et nous filmer partant tout droit, nous voulons juste nous enfoncer dans le désert. Nous marchons assez lentement, nous ne voulons pas nous essoufler trop vite, le sol craque à chaque pas, sans lunettes de soleil, c'est trop éblouissant.......


Apparté: J'arrête là pour cause d'évenement trop important....et en direct!Nous sommes le lundi 15 juin, a La Paz, il est 11h30 environ...(enfin à l'heure à laquel je le raconte, il est 20h)...le cadre est posé.
Alors que j'essaie tant bien que mal de décrire le Salar d'Uyuni, le jeune homme qui gère le cyber(nous l'appelerons Christian Jean Pierre pour simplifier) , s'approche des ordinateurs en demandant si "falta una bolsa a alguien?", et effectivement mon cher voisin d'ordinateur prénomé Stéphane percute tant bien que mal que son sac qui était à ses pieds n'est plus là. Du coup Christian Jean Pierre dit à Stef que le voleur (nous l'appelerons Lucette pour simplifier) est monté dans un micros amarillo (minibus jaune). Stef coure, shoot avec son tibia dans une barre métallique qui n'avait rien à faire là sinon gêner les gens qui courent, s'arrête à un micros, qui n'est pas le bon, normal car pour Stephane amarillo ça veut rien dire...Christian Jean Pierre le rejoint(il a quitté sa boutique pour courrir sur 50 mètres, plutôt sympa), monte dans un autre micros pour sortir Lucette, car il l'avait reconnu dans le cyber.
Et là, heureusement il a le sac avec lui...je déconne bien sûr, ce serait trop facile!il a donné le sac à un complice hyper barraqué d'au moins deux mètres (c'est plus sensationnel).
Stef et Christian Jean Pierre reviennent au cyber avec Lucette, nous l'empêchons de partir, appelons un policier qui était dans le coin et soi dit en passant pourri ( nous l'appelerons Nicolas S., comprendra qui voudra...), il nous aide un peu, nous menaçons un peu pas mal Lucette dans un espagnol approximatif, on essaie de lui faire peur car sinon plus de sac, plus de caméra, plus d'appareil photo.
Au bout du compte et après de longues minutes avec son complice au téléphone, Lucette réussi à le convaincre de laisser le sac dans une petite ruelle juste à côté. Stef y va avec Lucette, Nicolas S. et une de ses collègue gentille, elle. Le sac est dans des escaliers, le complice en haut des escaliers, le sac est plein, moi j'achète des clopes pour Stephane (j'aime être au coeur de l'action).
Du coup Nicolas S. nous demande si on veut aller au commissariat pour dénoncer Lucette, mais nous dit que le commissariat est de l'autre côté de la ville, que l'on devra payer le taxi...en gros, il essaie de nous décourager. Nous demandons à sa collègue gentille si cela en vaut la peine, et l'air dégoutée, elle nous répond que non, que ça ne changera rien. Nous décidonc de ne pas y aller mais d'essayer de lui foutre la honte et la trouille avec quelques menaces de cassage de figure et et une petite bousculade devant tous les passants, que bien sûr nous serons incapables de faire (le cassage de figure).
Nous avons le sac, l'appareil photo, la caméra, une blessure de guerre (le tibia de Stephane), et une bonne dose d'adrénaline.


Voilà...8 heures plus tard je reprends...
Nous marchons assez lentement, nous ne voulons pas nous essoufler trop vite, le sol craque à chaque pas, sans lunettes de soleil, c'est trop éblouissant.......
Nous sommes seuls, au milieu de nulle part, c'est tellement bon, tellement agréable, tellement beau, immense, grandiose, blanc, salé...qu'après peut-être 3/4 d'heure de route, nous nous arrêtons pour une longue série de photos, de la plus classique, à la plus...à la moins......................................................................pudique on va dire.
On garde avec nous les moins pudiques....
Quelques temps plus tard, nous revenons sur nos pas, un peu flippé de ne pas revoir la caméra qui au bout du compte était bien là, personne ne l'avait vu et ne l'avait prise (ceux qui auront suivi l'histoire du vol le savaient déjà)
Au retour, petit pique-nique sur le Salar, une rouflaquette bien placée et plutôt fatigante (peut-être qu'un jour sur google maps elle sera visible auprès de la cabane à l'entrée du Salar à Colchani) , visite rapide auprès des gens qui extraient le sel, sans les gringos, et retour à Colchani, 5 km plus loin.
Le taxi est à l'heure, nous retournons à Uyuni, soleil couchant su le Salar, le ciel, de tous les côtès est magnifique, du noir au bleu foncé, au rouge vif, orange, blanc et jaune.... Nous nous arrêtons pour prendre quelques photos qui ne rendrons rien, ce sera dans nos têtes.

Nous allons rapidement sur internet car nous devons croiser Zoé et Peggy (deux Touranglles qui redescendent la Bolivie après bien d'autres pays visités), mais elles doivent prendre le bus la nuit même pour rejoindre Uyuni, alors que nous prenons le train cette même nuit pour Oruro, nous sommes dégoûtés. Au hasard nous leur laissons un petit message en espérant qu'elle le lisent avant leur départ et qu'elles s'arrêtent à Oruro.

Nous attendons le train qui est à 1h45...ça caille...le train arrive, nous avons pris les places les moins chères donc nous avons un siège une personne pour deux et les banquettes deux personnes sont pour trois. Heureusement le train n'est pas plein et nous réussissons à bouger. Il fait froid, très froid, les vitres du train gèlent...
Le train qui s'appelle le Wara Wara, arrivera à l'heure à Oruro, malgré sa mauvaise réputation. Au moment de récupérer nos bagages, quelqu'un interpèle Stephane...Zoé.
Elles ont vu le message avant de partir et ont rejoint Oruro dans la nuit.
Noous restons donc à Oruro une journée, café au marché, recherche d'hôtel, longue ballade,concert de punk dédié à Jésus lui-même,bon repas, défilé des écoles, porté de bouteille de gaz (merci Peggy), chemin de croix, Raymundo, rencontres, dés, rhum, vin, pizzas, re-rhum, grasse mat', re-café au marché puis départ chacun de notre côté, elles à Uyuni et nous à La Paz...
C'était vraiment bien de réussir à vous croiser les filles
On va se prendre une bière pour se remettre de notre journée, trinquer à la santé de Christian Jean Pierre, de Lucette, de Nicolas S., de sa collègue gentille et du complice barraqué de deux mètres. On prendra le temps plus tard de vous raconter La Paz...


























Spécial cacedédi à Yann et Laëti






Hasta siempre la revolucion
















Un peu de retard. désolé. Nous sommes à La paz depuis hier soir. Mais. Revenons une semaine en arrière.

Pour lire ce message, Nirvana "Rape me" et si c'est fini, Kevin Johansen "en mi cabeza"



Nous partons de Tajira. Le barrage des campésinos est toujours d'actualité. Nous rejoignions le premier blocage en taxi. Bernardine, petite mamie bolivienne, est avec nous. Nous lui portons ses sacs. Trop gentils. Nous partons à pied au deuxième blocage. 3-4 kilomètres. Les sacs sont lourds. Il fait chaud. La route monte. Nous voyions le barrage dans la montagne. C'est encore loin. On marche...encore...encore... Les cents derniers mètres. les cinquante. On sue. Les pas sont plus courts. Le sac est plus lourd. Soudain. Des cris. Les chauffeurs courent à leur camion. Que se passe t-il? Le barrage va être levé. Il faut courir. Puiser les dernières forces. courir. Atteindre les camions. Leur demander s'ils vont à Villazon. Ou tupiza. Qu'importe. Passer le barrage. courir au camion de devant. Pour eux, une seule idée en tête. Passer le barrage. Les tortues-gringos écarlates ne sont pas la priorité. courir pour trouver. enfin. On grimpe dans la benne. Heureux. On s'en va. On a réussi. On crie. On regarde le paysage défilé. Tarija s'éloigne. La vue est belle. On avance. On s'assoie tant bien que mal. Une bache. très bien. La poussière. on se couvre le nez et la bouche. Puis. On s'arrête. On se lève. Un nouveau barrage. Juste le temps de siester dans le hamac à l'arrière du camion. on repart. celui-ci sera très court. Toujours le même paysage. des montagnes de velours. Et. Toujours la même poussière.






Le soleil se cache derrière les montagnes. Magique. Nous roulons dans la large vallée. On peut voir très loin devant. La lune arrive de l'autre côté. Elle est pleine. Un barrage campésinos. On doit rester la nuit. On dort à la belle étoile. Il fait très froid. On est à 3700m d'altitude. Le coeur bat vite. On se couche. On regarde les étoiles. On s'endort. Dans la nuit. Le camion repart. Puis se stoppe. Un nouveau barrage. encore un. Le soleil se lève. on regarde par dessus le camion. Encore un autre paysage. Somptueux. Quel chance d'être là. Merci campésinos. A flanc de montagne. La route est étroite. Les campésinos sont têtus. Pas prêt de repartir. Des camions décident de faire marche arrière. Emprunter une autre route. Nous changeons de camion. Une route...un grand mot...un chemin...un barrage. Il est midi. Les femmes des chauffeurs préparent le repas. Des patates à l'eau accompagnées de sardines à la tomates. Délicieux. On repart. de la poussière. Des virages. Des paysages spectaculaires. Une route qui se rétrécit encore. Au loin, des lumières. C'est Villazon. On est plus très loin. Enfin, c'est ce qu'on se dit. La nuit tombe. On rentre dans un canyon...Puis, un autre.Trop dangereux pour rester dans le camion. On descend le temps de la manoeuvre. C'est dangereux. On repart. Villazon, enfin. Soulagement.










Villazon, ville frontière avec l'argentine. Des rails . Une échoppe pour manger. Des gens errent. Des chiens trainent. Du repos. Des achats. Vêtements chauds en prévision de la suite. On passe la frontière. Pour la forme. Gare routière. Rassemblement de Gringos. Choc frontal. Pas prêt. C'est nous les gringos. Que nous. Sans eux! Plus maintenant. La route du tourisme.





Le bus. 3 heures. Tupiza. Rien d'exceptionnel. Si. Nous sommes invités chez Angel et Lysette. Ils ouvrent leur bar. Enfin, bientôt. Nous sommes les premiers clients. Visite du propriétaire. On boit une bière. On discute. On regarde national geographic. Les animaux dangereux. On regardera sous notre lit avant de se coucher. Du repos. encore...

vendredi 5 juin 2009

Tarija
La réunion des Campesinos

Notre petit voyage en camion


Message à lire en écoutant la lambada, puis si c'est fini avant la fin du message, So Lonely de Police.( les 2 chansons que l'on a entendu en arrivant à Tarija)


Donc...patatra...le drame... La route pour Tarija est bloquée par les paysans. Toutes les routes qui mènent au vin (région viticole) sont bouclées. C'est bien ça le drame...
Ce qui ne nous laisse que 4 possibilités :
- Nous repartons par le nord, mais c'est pas hyper drôle vu que c'est de là qu'on vient (et il n'y a pas de vin au nord)
- Nous passons plein sud par l'Argentine mais ça nous fait un gros détour et comme il ne nous reste même pas un mois, c'est un peu difficile de se rallonger autant ( et il n'y a pas de vin au sud)
- On essaie quand même, on passe tout droit et on voit bien se qui se passe.
- Ou alors dernière possibilité, on reste à Villamontes jusqu'aux prochaines élection, en 2012 afin de se faire élire maire et d'acheter un hélicoptère au frais du contribuable Bolivien, ce qui nous permettrait d'aller directement à Tarija sans perdre du temps bêtement par la route (mais il n'y a pas de vin à Villamontes)

C'est donc la raison (mais pas Loïc) qui nous à fait prendre notre courage à deux mains et décider de foncer tout droit, tête baissée, jusqu'à Tarija qui n'est qu'à 250 kms.
Aucun bus ne partent de Villamontes, étant donné qu'ils n'y a pas moyen de passer jusqu'à Tarija. Nous allons donc près du marché pour nous renseigner sur l'endroit où trouver des camions qui se rendent jusqu'à Tarija, ou du moins jusqu'au premier barrage (il y en a deux) .
Une fois les informations presques prises (le Bolivien du sud ne fait en effet pas énormément d'efforts pour articuler, ce qui peut se comprendre étant donner l'énorme boule de feuilles de coca qu'il machouille en permanence...), nous nous rendons à la sortie de la ville pour faire du stop, ce qui s'avèrera payant...et non je déconne...on a attendu, attendu et personne n'est jamais venu, jusqu'au moment où un Boliven articulant nous a conseiller de nous rendre à un point de contrôle sur la route de Tarija où nous aurions plus de chances de trouver un camion ou un micros (mini bus).
Donc taxi jusqu'au punto de controleos (ou quelque chose comme ça)...et ce sera micros. En effet, 5 minutes après notre arrivée, un micros pas vraiment complètement plein accepte de nous prendre moyennant finances. Après mûres réflexions et une pensée pour Hanz et l'Australie nous acceptons.
Voyage vraiment magnifique, traversée du Canyon de Pilcomayo, et surtout, ça y est, enfin, nous nous attaquons à la Cordillère des Andes, la Guyane, l'Amazonie, Rio nous paraissent vraiment loin.
Ce voyage de 150 km en 6 heures (une bonne moyenne par rapport à ce qu'on a pu connaître avant) nous à mené jusqu'à Entre Rios, charmant village au milieu des montagnes, petite place centrale bien fleurie avec des roses de toutes les couleurs, petite église plutôt jolie (On commence à être calés en Eglises).
Donc impossibilité d'aller plus loin, le barrage se situe à 25 km mais le chauffeur ne veut pas s'embarquer dans les routes de montagne au risque d'y rester bloqué quelques jours. Nous restons donc une nuit à Entre Rios, car il est trop tard pour nous risquer à passer. Donc petite soupe et au lit à 21h30 vu qu'on est un peu fatigué étant donné les décisions importantes qu'on a eu à prendre aujourd'hui tellement qu'elles peuvent influencer le reste de notre voyage et que ce serait vraiment con si par la résultante de plusieurs facteurs communs voire même de facteurs qui n'auraient rien en commun avec ceux dont on aurait pensé qu'ils le fûtent, nous perdions trop de temps.
Jeudi matin donc (hier), nous n'entendons pas notre réveil. Alors que nous souhaitions partir vers 7h pour optimiser nos chances d'arriver dans la journée à Tarija, nous nous postons sur la route, à l'extérieur d'Entre Rios, vers 10h30.
17 minutes de stop avant qu'un camion ne s'arrête, nous grimpons et nous retrouvons avec 9 Boliviens installés sur les sacs de nourriture à l'arrière du camion. Ils rigolent un petit peu et se moquent gentillement de nous, des gringos qui viennent de monter avec eux mais nous on est tellement content de voyager comme ça, à la Bolivienne, de connaître enfin ça, qu'on ne s'en préoccupe pas et qu'on en rigole même avec eux.
Une petite heure, de jolis paysages et quelques bonnes rigolades plus tard, nous arrivons au barrage des paysans. De nombreux camions sont bloqués sur cette petite route de montagne, nous descendons et allons nous renseigner. Nous arrivons à l'heure d'une réunion donc nous attendons le résultat avec impatience, faisant passer le temps en prenant quelques photos, discrètement au début, puis plus du tout après. Après de longues discussions, ils décident de continuer à bloquer la route. Nous nous renseignons donc auprès de nos compagnons de voyages et partons avec eux à pieds pour passer le barrage.
Moment un peu génant mais plutôt marrant aussi quand nous passons le barrage; les nombreux paysans (100 ou 200 peut-être...allez 10 000 pour que ce soit plus sensationnel) sont de chaque côté de la route, en hauteur et nous regardent passer, plutôt intrigués me semble-t-il de nous voir ici, deux gringos au milieu de nulle part...aidant nos compagnons de voyages à porter leurs affaires, ce qui nous à valu de devenir des "gringuitos", ce qu'on a pris beaucoup plus affectueusement. ça y est, on s'est fait des potes!
Gros coup de chances car de l'autre côté du barrage, il y avait un taxi qui acceptait de nous amener à Tarija. Nous ne sommes pas montés tous les 11 dans la voiture mais nous étions quand même 9 (avec le chauffeur) chargés comme des mules sur les routes de montagnes.
Deux grosses heures et un barrage plus tard, nous sommes arrivé à Tarija...les temps de trouver une auberge, de prendre une douche et nous étions déjà au bar pour la petite bière qui fait du bien. Bien sûr, nous avons enchaîné avec le super resto ( vu que ça ne coûte rien ici) pour un super repas et surtout la fameuse bouteille de vin (qui fait du bien elle aussi).
Impossible de trouver un endroit où finir la soirée mais nous allons nous rattrapper ce soir.
Nous comptons quitter Tarija demain, passer les barrages pour sortir et nous rendre dans la réserve de Sama pour faire un peu de rando et y voir des flamands roses...
Mais comme on a réussi à rentrer dans la seule ville du pays qui est encerclée par des barrages (et des vignes), on va peut-être rester.
Hans va bien, seulement un nez cassé, et on a définitivement perdu l'Australie qui ne mérite pas sa majuscule donc l'australie.