Effectivement, nous n'avons pas donné signe de vie depuis plusieurs jours. Ma mère avait déjà commencé sa lettre à Bernard Kouchner... Nous étions effectivement perdu en plein milieu de l'amazonie ...
Itaituba-Novo Progress pour commencer....Et avant de commencer, nous vous conseillons une petite musique d'accompagnement, que nous apprécions particulièrement.Vous pouvez la trouver sur youtube en tapant : Pink Floyd, Atom Heart Mother (Part 1)
Itaituba-Novo Progress pour commencer....Et avant de commencer, nous vous conseillons une petite musique d'accompagnement, que nous apprécions particulièrement.Vous pouvez la trouver sur youtube en tapant : Pink Floyd, Atom Heart Mother (Part 1)
Nous sommes arrivés à Itaituba lundi matin, bien décidés à enchaîner en bus dès que possible, traverser ce qui nous restait à traverser d'Amazonie, traverser vite, direction plein sud et arriver à Campo Grande.
Les gens que nous rencontrions nous disaient qu'il faudrait beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps pour ralier Novo Progress, qui se situe à moins de 400 km d'Itaituba. Evidemment, nous ne voulions pas les croire et restions entêtés, et puis, de toutes façons, il fallait faire ce trajet, pas le choix, et vite si possible.
Donc mardi,, 16h, départ d'Itaituba par le bac qui relie la ville à Miritituba, de l'autre côté du fleuve, plutôt agréable pour commencer. Miritituba est une espèce de petite ville hors du temps, avec des maisons tout en bois, du genre far west, saloon...Nous n'y restons pas et partons immédiatement.
Miritituba est reliée au reste du pays par une route qui s'appelle la transamazonica, une route qui était sensée traverser le pays d'est en ouest mais qui finalement s'arrête désormais, si nous avons bien compris à cause de la déforestation aux abords de cette route. Cette route donc qui part de Miritituba est en fait une piste, très large, une sorte d'autoroute mais en terre, où se mélangent motos, camions, pick-up, cars, chevaux, bovins...., un grand bordel, mais agréable...un vrai Mad Max mais avec de la jungle autour...
Et du coup premières frayeurs car pluie+piste en terre=grosses glissades, mais maîtrises par un chauffeur de bus exceptionnel.Avez-vous déjà vu un bus avancer sur le côté, en crabe, faire des dérapages, repartir, froler le fossé....et bien c'est vraiment impressionnant, surtout de l'intérieur.
Cette grande route de terre vers l'est n'a duré qu'une heure avant de récupérer la route du sud qui part vers Novo Progress puis Cuiaba. Du goudron, formidable, nous voilà rassurés, cela ne durera que 20 minutes...puis autre piste en terre, beaucoup plus étroite. Nous étions seuls au monde, au milieu de la forêt. Il a commencé à faire nuit, ce qui n'a pas rendu la chose plus rassurante car le bus partait dans tous les sens et nous ne voyons pas ce qu'il se passait, jusqu'au moment où ce qui devait arriver arriva: l'arrière du bus à chassé et est tombé dans un trou.Le chauffeur à tout essayer pour nous sortir de là, et les pneus qui fumaient au bord de l'explosion. Mais impossible, on était vraiment dans le laguen...ou dans la bouse pour les non bretons!
Dans ces cas-là, les hommes sortent donc nous avons suivi, et tenté de pousser le bus, ce que nous avons réussi sur 4 ou 5 mètres, ce qui était vraiment insuffisant pour repartir.Il y avait un seul passage pour le bus et tout autour de la terre glaise sur presqu'un mètre de hauteur. Une voiture est arrivée puis est repartie en arrière car ne pouvait pas passer ni nous aider. En fait elle est partie chercher de l'aide au dernier village que nous avions passé.
Il devait être aux alentours de une heure du matin, nous poussions depuis 23h30, et nous avons attendus de l'aide jusqu'à 5h17 (il faut être précis).
Nuit très difficile, il faisait très chaud, nous étions tous dans le bus, à l'arrêt, entourés d'une immense forêt, et du coup des proies faciles pour les moustiques...on s'est fait ravager...tous, c'était impressionnant.
5h17 donc, un bruit de moteur puis des feux, enfin, un homme arrive sur son tracteur on le voit passer à côté du bus, clope au bec. Il met 10 min pour nous sortir de là et c'est reparti, enfin pour environ 30 minutes avant de nous remettre dedans. enfin, c'est plutôt un camion qui ]s'était mit dedans, là encore nous avons attendu de l'aide pendant 5 ou 6 heures...
Puis nous sommes repartis, nous sommes encore enlisés, mais cette fois, à la force de nous bras, nous avons réussi à sortir le bus de là. Notre chef était un grand père, il sera notre leader spirituel à présent. Je me souviens encore des cris des enfants et de la joie des femmes quand nous avons réussis, tous ensemble, solidaires, à faire avancer le bus. Nous nous étions bien sûr préalablement tous rassemblés autour du bus, main dans la main afin de prier les dieux des bus et transports routier en Amazonie (Ces deux dieux travaillent main dans la main) tous nus avec une plume dans le cul, évidemment...c'est la tradition dans l'amazonie...
Nous sommes repartis sur la route BR133 rempli d'enthousiasme, la paille au cul et l' feu d'dans comme on dit chez moi (traduction pour les non sarthois:sereinement mais un peu pressés d'arriver quand même!!!) jusqu'à bien sûr un nouvel arrêt forcé, puis un autre et un autre. Au total, 31 heures et beaucoup d'arrêts, de piqures de moustiques, mais aussi quelques jolies rencontres, des gens vraiment accueillants, qui pour de vrai se foutaient un peu de nous au début mais qui ont vu qu'on essayait nous aussi de se démener pour les aider, avec nos petits bras. On n'a sûrement pas fait grand chose mais on était bien fatigué, bien dégueullasses, avec des nouveaux potes, et c'était vraiment bon. Ce n'était pas juste un trajet en bus, c'était tout, c'est dans nos têtes.
Le trajet Novo Progress-Guaranta était à peu près la même chose: 30 heures de trajet au lieu de 12 prévus avec la même glaise, les mêmes trous, les mêmes poussages de bus, les mêmes moustiques, mais fort de notre expérience, nous étions mieux préparés aux moustiques et aux efforts...
Puis après, Guaranta, Campo Grande, seulemt 4 heure de retard 33 heures et un bus climatisé, le luxe bien sûr mais tellement moins bon...On a quand même trouvé le moyen d'avoir une panne éléctrique...
Et puis, nous avons encore repris un bus pour encore beaucoup d'heures. Nous sommes partis de Campo grande pour...................................................
Les gens que nous rencontrions nous disaient qu'il faudrait beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps pour ralier Novo Progress, qui se situe à moins de 400 km d'Itaituba. Evidemment, nous ne voulions pas les croire et restions entêtés, et puis, de toutes façons, il fallait faire ce trajet, pas le choix, et vite si possible.
Donc mardi,, 16h, départ d'Itaituba par le bac qui relie la ville à Miritituba, de l'autre côté du fleuve, plutôt agréable pour commencer. Miritituba est une espèce de petite ville hors du temps, avec des maisons tout en bois, du genre far west, saloon...Nous n'y restons pas et partons immédiatement.
Miritituba est reliée au reste du pays par une route qui s'appelle la transamazonica, une route qui était sensée traverser le pays d'est en ouest mais qui finalement s'arrête désormais, si nous avons bien compris à cause de la déforestation aux abords de cette route. Cette route donc qui part de Miritituba est en fait une piste, très large, une sorte d'autoroute mais en terre, où se mélangent motos, camions, pick-up, cars, chevaux, bovins...., un grand bordel, mais agréable...un vrai Mad Max mais avec de la jungle autour...
Et du coup premières frayeurs car pluie+piste en terre=grosses glissades, mais maîtrises par un chauffeur de bus exceptionnel.Avez-vous déjà vu un bus avancer sur le côté, en crabe, faire des dérapages, repartir, froler le fossé....et bien c'est vraiment impressionnant, surtout de l'intérieur.
Cette grande route de terre vers l'est n'a duré qu'une heure avant de récupérer la route du sud qui part vers Novo Progress puis Cuiaba. Du goudron, formidable, nous voilà rassurés, cela ne durera que 20 minutes...puis autre piste en terre, beaucoup plus étroite. Nous étions seuls au monde, au milieu de la forêt. Il a commencé à faire nuit, ce qui n'a pas rendu la chose plus rassurante car le bus partait dans tous les sens et nous ne voyons pas ce qu'il se passait, jusqu'au moment où ce qui devait arriver arriva: l'arrière du bus à chassé et est tombé dans un trou.Le chauffeur à tout essayer pour nous sortir de là, et les pneus qui fumaient au bord de l'explosion. Mais impossible, on était vraiment dans le laguen...ou dans la bouse pour les non bretons!
Dans ces cas-là, les hommes sortent donc nous avons suivi, et tenté de pousser le bus, ce que nous avons réussi sur 4 ou 5 mètres, ce qui était vraiment insuffisant pour repartir.Il y avait un seul passage pour le bus et tout autour de la terre glaise sur presqu'un mètre de hauteur. Une voiture est arrivée puis est repartie en arrière car ne pouvait pas passer ni nous aider. En fait elle est partie chercher de l'aide au dernier village que nous avions passé.
Il devait être aux alentours de une heure du matin, nous poussions depuis 23h30, et nous avons attendus de l'aide jusqu'à 5h17 (il faut être précis).
Nuit très difficile, il faisait très chaud, nous étions tous dans le bus, à l'arrêt, entourés d'une immense forêt, et du coup des proies faciles pour les moustiques...on s'est fait ravager...tous, c'était impressionnant.
5h17 donc, un bruit de moteur puis des feux, enfin, un homme arrive sur son tracteur on le voit passer à côté du bus, clope au bec. Il met 10 min pour nous sortir de là et c'est reparti, enfin pour environ 30 minutes avant de nous remettre dedans. enfin, c'est plutôt un camion qui ]s'était mit dedans, là encore nous avons attendu de l'aide pendant 5 ou 6 heures...
Puis nous sommes repartis, nous sommes encore enlisés, mais cette fois, à la force de nous bras, nous avons réussi à sortir le bus de là. Notre chef était un grand père, il sera notre leader spirituel à présent. Je me souviens encore des cris des enfants et de la joie des femmes quand nous avons réussis, tous ensemble, solidaires, à faire avancer le bus. Nous nous étions bien sûr préalablement tous rassemblés autour du bus, main dans la main afin de prier les dieux des bus et transports routier en Amazonie (Ces deux dieux travaillent main dans la main) tous nus avec une plume dans le cul, évidemment...c'est la tradition dans l'amazonie...
Nous sommes repartis sur la route BR133 rempli d'enthousiasme, la paille au cul et l' feu d'dans comme on dit chez moi (traduction pour les non sarthois:sereinement mais un peu pressés d'arriver quand même!!!) jusqu'à bien sûr un nouvel arrêt forcé, puis un autre et un autre. Au total, 31 heures et beaucoup d'arrêts, de piqures de moustiques, mais aussi quelques jolies rencontres, des gens vraiment accueillants, qui pour de vrai se foutaient un peu de nous au début mais qui ont vu qu'on essayait nous aussi de se démener pour les aider, avec nos petits bras. On n'a sûrement pas fait grand chose mais on était bien fatigué, bien dégueullasses, avec des nouveaux potes, et c'était vraiment bon. Ce n'était pas juste un trajet en bus, c'était tout, c'est dans nos têtes.
Le trajet Novo Progress-Guaranta était à peu près la même chose: 30 heures de trajet au lieu de 12 prévus avec la même glaise, les mêmes trous, les mêmes poussages de bus, les mêmes moustiques, mais fort de notre expérience, nous étions mieux préparés aux moustiques et aux efforts...
Puis après, Guaranta, Campo Grande, seulemt 4 heure de retard 33 heures et un bus climatisé, le luxe bien sûr mais tellement moins bon...On a quand même trouvé le moyen d'avoir une panne éléctrique...
Et puis, nous avons encore repris un bus pour encore beaucoup d'heures. Nous sommes partis de Campo grande pour...................................................
Et bien mes cocos!! que d aventures!! Rien à voir car autre contexte, autre culture, autre "panne" de bus, ms ça m a rappelé la panne de clim au milieu du désert ds les bus de grey hound aux states... Ce "partage de galères" avec les gens, je veux bien imaginé que ça dû être une bien belle expérience!! N auriez vous pas verser vos petites larmes d émotion en écrivant ça : "Ce n'était pas juste un trajet en bus, c'était tout, c'est dans nos têtes"!!!
RépondreSupprimerje lis la suite....
à + tard
bises